Je suis actuellement confiné avec ma famille sur le terrain où se trouve mon atelier. C’est un bel endroit de nature avec mille et unes choses à faire dont un grand jardin potager. Il n’y a pas de connexion internet (ce qui n’est pas si désagréable !) ainsi mes réponses à vos messages peuvent se faire attendre (je n’étais déjà pas des plus réactifs avant non plus !)

J’ai suspendu les envois de colis sur les conseils de la poste mais souhaite les reprendre à partir de début Mai.
En dehors des chantiers, du jardin et de l’entretien de ce grand terrain, j’ai profité des dernières semaines pour réorganiser mon stock de bambou (chose que je voulais faire depuis 3 ans…) et faire un grand rangement nettoyage de mon atelier. Je suis donc prêt à reprendre les travaux en cours de fabrication (3 ji-ari, plusieurs ji-nashi) et de restauration (un Tom Deaver et un beau 1.8 de Tamai Chikusen).

J’ai aussi pu m’occuper de la quarantaine de Madake récoltés cet automne au Japon que j’avais reçu début Mars.
Je les ai chauffés (aburanuki) et exposés au soleil pendant trois semaines.
Ils sont a présent bien stockés en attente de devenir de beaux shakuhachi…

J’espère que chacun-e d’entre vous arrive à profiter au mieux de cette période de parenthèse et souhaite que nous profitions collectivement de cette crise pour incarner le changement que nous voulons voir pour le monde.

 

thomas

 

Les trois semaines restantes de mon voyage se sont déroulées à Yufuin, station thermale réputée de la préfecture d’Oita au nord de Kyushu.
Afin de rencontrer des locaux pour m’aider à mettre en place des récoltes de bambou, j’ai travaillé comme volontaire dans un restaurant associatif; c’était pour moi le lieu idéal pour retrouver le Japon rural que j’aime tant et remplir ma mission personnelle tout en partageant la vie quotidienne (impliquant évidement les bains quotidiens dans les onsen !)
Grâce à l’aide de Ryuji, gérant du Harappa café, j’ai pu commencer à récolter dès les premiers jours puis tous les moments libres qui suivirent…

Lors des journées passées dans la bambouseraie du petit village de Tsukahara perché sur un plateau au dessus de Yufuin, j’ai fait de nombreuses rencontres toutes plus riches les unes que les autres. Je remercie de tout mon coeur les habitants pour leur soutient et leur générosité.
Entre autre, je me suis retrouvé à la petite école de Tsukahara pour présenter mon travail et le shakuhachi, j’ai rencontré une potière dont le mari décédé fabriquait en amateur des shakuhachi; elle m’a offert quelques uns de ses bambous. Un charpentier spécialisé dans le déplacement des minka (chaumières traditionnelles) m’a offert un ballot de susudake, bambous fumés de 300 d’âge et surtout la rencontre coup de cœur avec la famille Yoshioka avec qui j’ai passé de bons moments.
Beaucoup de travail pour sélectionner, déterrer puis nettoyer les bambous et fabriquer des caisses pour les envoyer…

Après avoir finalisé l’envoi de deux caisses de 30 kilos de madake tout frais pour faire de belles flutes, j’ai trouvé encore le temps avant de partir de visiter le musée de Beppu dédié à la vannerie du bambou, spécialité de la région; c’est un artisanat qui me fascine depuis de nombreuses années…
J’ai eu la chance en plus d’assister à un stage donné par un maitre spécialiste du « freestyle basket ».

Puis je suis retourné à Tokyo pour une dernière journée chez les amis capoeiristes avant de repartir le sac rempli d’outils et de matériel pour mon travail (et le portefeuille vide !)
Arrivé en France à Paris, pas de trains pour rentrer chez moi…évidemment, bienvenue en France !

Je souhaite que la beauté, les arts, la musique, la connaissance et la sagesse rayonnent dans votre vie en 2020.
Puisse Benzaiten vous guider.

Pour 2020, j’ai mis à jour les tarifs et réorganisé les modèles de shakuhachi de l’atelier chikudo.

 

Depuis un moment, les retours positifs que je reçois sur mon travail de la part de mon maître, des joueurs et fabricants professionnels lors des rencontres de l’ESS et plus récemment, tous les retours que j’ai pu avoir au Japon auprès des différents maîtres avec qui j’ai étudié m’ont convaincu de monter mes tarifs sur les travaux de réparation et les meilleurs de mes ji-nashi et ji-ari. Ces tarifs n’avaient pas évolué depuis plus de 2 ans alors que la qualité de mes instrument à bien progressé.
J’en ai aussi profité pour organiser différemment – et plus clairement – mes modèles de shakuhachi.

Je tiens toutefois à conserver des premiers prix abordable pour les shakuhachi débutants qui s’appellent désormais GAKUSEI (« étudiant« )

Vous pouvez consulter les nouveaux tarifs ici :

Et découvrir les différents modèles de shakuhachi que je propose.

Je vous souhaite à tous et toutes une année 2020 riche, prospère et heureuse.

thomas

Lors de ce voyage d’un mois au Japon, je m’était fixé de nombreux objectifs centrés autour du shakuhachi et des bambous. Riche de rencontres, d’expériences, de contacts je rentre bien nourri pour me consacrer à nouveau à mon art.

La première semaine à Tokyo était assez éprouvante; j’avais un programme bien rempli avec la fatigue du voyage et le décalage horaire dans les pattes !

3 jours de stage chez le fabricant Takahashi Toyomi que j’avais rencontré à Londres lors du WSF2018; il est élève du réputé Miura Ryuho
J’ai pu élucider grâce à lui de nombreuses interrogations accumulées dans mes années de fabrication solitaire du shakuhachi. Il m’a enseigné entre autre les techniques de fabrication des bagues en argent pour les joints que j’avais déjà expérimenté depuis un an; c’est un travail long et minutieux…

Ce séjour était très valorisant pour moi car son avis sur mes instruments et la qualité de mon travail était très positif.

……..

Le jour de mon anniversaire, j’ai eu la chance de me retrouver dans un bar du quartier de Waseda où se tenait la mensuelle « strange instrument party »…une belle soirée de rigolade et musiques improvisées comme cadeau d’anniversaire; merci la vie (et Mutsumi !)

J’ai passé presque toute la semaine du côté de Kichijoji où j’allais quotidiennement prier la déesse Benzaiten (l’équivalent japonais de Sarasvati, déesse de la musique, des arts et de la connaissance) dans son sanctuaire dédié au parc d’Inokashira. Je dois dire que je me suis senti particulièrement guidé dans mon chemin avec le shakuhachi lors de ce voyage.
Dans ce parc, j’ai rencontré Fura-san, clochard céleste, auteur compositeur, musicien de rue ( et joueur de shakuhachi) avec qui j’ai partagé musique et spiritualité; il m’a guidé vers Kataha-san dédiée au shakuhachi des komuso, maitrisant parfaitement les styles Myoan, Futaiken et Kimpu-ryu vivant non loin. Nous avons eu un échange court mais passionnant.
La veille de mon départ pour Kyushu, après m’être ruiné chez Mejiro shakuhachi (boutique spécialisée en outillage), je suis allé rencontrer chez lui Mizuno Kohmei, directeur de la branche Chikumeisha de l’école de Kinko-ryu, avec qui j’ai pu prendre une leçon de shakuhachi.

Puis j’ai décollé en avion pour Oita-ken, préfecture réputée pour ses Onsen (sources chaudes) et son artisanat du bambou. L’avion, assez petit, à survolé de très près par cette journée ensoleillée le mont Fuji dont j’ai pu admirer le cratère ; un très bon présage pour la suite…!

 


Je pars bientôt pour un séjour d’un mois au Japon !

Au programme :

Une semaine à Tokyo où j’approfondirai la fabrication des ji-ari auprès du maitre Takahashi Toyomi et prendrai des cours avec Mizuno Komei (directeur de la branche Chikumeisha). Je pourrai aussi faire le tour des magasins spécialisés (Mejiro surtout) et chercher de l’outillage. Peut être rencontrer des laqueurs aussi…

Ensuite trois semaines au nord de Kyushu (je n’aime pas rester plus d’une semaine dans une grande ville !) où ma mission sera de récolter du Madake qui est abondant et réputé de bonne qualité dans cet endroit.
Je vais retrouver là-bas le Japon rural que j’avais tant aimé lors de mon voyage à vélo en 2010 (9 ans déjà…!)

Donc si vous avez repéré un shakuhachi en stock qui vous plait, il faudra me le commander avant le 7 Novembre (je pars le 10) où sinon, attendre mon retour mi-décembre…

Voici deux nouvelles vidéos tournées avec mon ami Max Brumberg, facteur de flutes installé dans les Cévènnes.

Il s’est pris de passion pour l’Aulos grecque et fait parti de la poignée de passionnés qui cherchent à faire revivre cet instrument antique…

Voici donc la rencontre de l’Aulos et du Shakuhachi :

Et puis un solo d’une des plus courtes pièces du répertoire Honkyoku :
Ashi no Shirabe

Le tout baigné dans l’acoustique merveilleuse de l’église romane de Fons à côté de Figeac.

Voici quelques images des étapes de travail
sur le changement d’un insert kinko sur une flute restauré ce mois-ci :

Un autre remplacement d’insert Myoan réalisé en bois de cerf :

Me voilà de retour au travail à l’atelier. Comme vous l’avez peut-être constaté, mon stock de shakuhachi disponibles à la vente s’est épuisé dans l’été…tant mieux !
Je vais donc fabriquer de nouveaux shakuhachi d’étude, de méditation, quelques ji-nashi et un beau ji-ari démarré au printemps que je souhaite finir ce mois-ci.
J’ai aussi un bon stock de flutes à restaurer dont les premières seront disponibles la semaine prochaine…

Voici quelques photos de ces shakuhachi en cours de restauration :

à suivre…

Depuis près de deux ans maintenant, j’étudie la facture des ji-ari notamment grâce aux travaux de restauration sur de belles flutes qui m’ont été confiées. Mon objectif étant jusque là d’être capable de produire de bons ji-ari avec des bambous français.

Voici donc les deux dernier ji-ari que j’ai fabriqués et dont les résultats me satisfont grandement (le 1.8 est devenu ma flute principale !).

Lire la suite