Lors de ce voyage d’un mois au Japon, je m’était fixé de nombreux objectifs centrés autour du shakuhachi et des bambous. Riche de rencontres, d’expériences, de contacts je rentre bien nourri pour me consacrer à nouveau à mon art.

La première semaine à Tokyo était assez éprouvante; j’avais un programme bien rempli avec la fatigue du voyage et le décalage horaire dans les pattes !

3 jours de stage chez le fabricant Takahashi Toyomi que j’avais rencontré à Londres lors du WSF2018; il est élève du réputé Miura Ryuho
J’ai pu élucider grâce à lui de nombreuses interrogations accumulées dans mes années de fabrication solitaire du shakuhachi. Il m’a enseigné entre autre les techniques de fabrication des bagues en argent pour les joints que j’avais déjà expérimenté depuis un an; c’est un travail long et minutieux…

Ce séjour était très valorisant pour moi car son avis sur mes instruments et la qualité de mon travail était très positif.

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Le jour de mon anniversaire, j’ai eu la chance de me retrouver dans un bar du quartier de Waseda où se tenait la mensuelle « strange instrument party »…une belle soirée de rigolade et musiques improvisées comme cadeau d’anniversaire; merci la vie (et Mutsumi !)

J’ai passé presque toute la semaine du côté de Kichijoji où j’allais quotidiennement prier la déesse Benzaiten (l’équivalent japonais de Sarasvati, déesse de la musique, des arts et de la connaissance) dans son sanctuaire dédié au parc d’Inokashira. Je dois dire que je me suis senti particulièrement guidé dans mon chemin avec le shakuhachi lors de ce voyage.
Dans ce parc, j’ai rencontré Fura-san, clochard céleste, auteur compositeur, musicien de rue ( et joueur de shakuhachi) avec qui j’ai partagé musique et spiritualité; il m’a guidé vers Kataha-san dédiée au shakuhachi des komuso, maitrisant parfaitement les styles Myoan, Futaiken et Kimpu-ryu vivant non loin. Nous avons eu un échange court mais passionnant.
La veille de mon départ pour Kyushu, après m’être ruiné chez Mejiro shakuhachi (boutique spécialisée en outillage), je suis allé rencontrer chez lui Mizuno Kohmei, directeur de la branche Chikumeisha de l’école de Kinko-ryu, avec qui j’ai pu prendre une leçon de shakuhachi.

Puis j’ai décollé en avion pour Oita-ken, préfecture réputée pour ses Onsen (sources chaudes) et son artisanat du bambou. L’avion, assez petit, à survolé de très près par cette journée ensoleillée le mont Fuji dont j’ai pu admirer le cratère ; un très bon présage pour la suite…!